La nuit tombe, les machines s’animent, les ombres s’étirent. Dans cette série, les chantiers deviennent théâtre visuel. Le clair-obscur donne vie à ces lieux de transformation, où l’humain et la matière se croisent dans une tension silencieuse. Ce thème est le trait d’union entre mes deux activités : artiste peintre et ingénieure en infrastructures de transport. C’est ma manière de mettre en lumière les travailleurs de l’ombre, ceux qui façonnent nos territoires dans la discrétion. L’idée a mûri au fil des années, jusqu’à ce déclic sur la route du Val d’Arly, en découvrant des panneaux d’Ugine, représentant des ouvriers à la lumière de l’acier en fusion. J’ai alors commencé à réinterpréter des scènes de chantiers nocturnes, où les contrastes d’éclairage deviennent langage pictural. Les rails, les glissières, les gilets de sécurité, les étincelles… chaque élément m’apporte lignes, couleurs et lumière. Ayant travaillé sur des projets routiers, autoroutiers et ferroviaires, je tiens à représenter l’ensemble des infrastructures.